Messages reçus par le Pony express

Reçu de Jc Marcel le 19 juin 2011

Songe d'une nuit d'été...

 
Depuis plus d'un mois je vivais une passionnaria. Au gré des humeurs de Mâdâme je chevauchais un jeune et fringant Padawan black.
C'était ce que les vieux has-been surnommaient dédaigneusement une brêle de gonzesse anémiée. Il redonnait un coup de fouet à ma libido V-Twinnesque et point trop ne fallait il lui promettre.
Ce jeune impétueux tel une maitresse qui ne vit que dans l'instant réagissait au quart de l'idée d'un 1/2 tour !
 
Que j'eusse l'idée -saugrenue au demeurant- de lâcher un pet salvateur et ce gamin nerveux vibrait et répondait par une valse réprobatrice me rappelant au respect des fondamentaux des longue-course.
Certes, cette Marie-couches-toi-là devançait mes fantasmes les plus fous. Je ne pouvais d'ailleurs apprécier ces vire-voltes que parce que cette jeune pucelle était encore gênée aux entournures, de par cette monte d'origine serrée propres aux jeunes filles et aux futurs Bad Boys bien nés.
 
Ainsi donc je pu enfin bander sur un bout de bois d'acier (sic !) de Milwaukee uniquement parce qu'il exauçait mes rêves poireautesques les plus fantasques !
Je mesurais la relation qui nous unissait désormais et ses excés in-maitrisables. J'étais loin de Maman, qu'il faut convaincre d'aller compter les gravillons 300m avant une courbe large !
 
Je n'avais plus rien entre les jambes, ni pendant ni après, mais bon dieu que ses Scorcher me scotchaient ! Enfin délivré du diktat implacable des zébras et des flaques, j'enquillais. Ce n'était pas une valse ou un tango mais une salsa et un rock endiablés à la fois !
Je sentais beaucoup moins ses pistons me remonter dans la colonne mais je m'ennivrais au rythme des étincelles des cale-pieds sur le macadam. La belle n'était pas aussi confortable que le gros poum-poum mais au diable le confort, je me faisais sucer jusqu'à la moelle comme un gamin avide de vie par une Goulue Yorkaise que rien n'arrêterait !
 
Merci Madame La Vie ! Enfin, je savourais ces infidélités assumées avec une impudeur puérile. Je ne jouais plus de mon apparence mais je n'en n'avais plus besoin. Chaque connard de touriste était effacé avant même de le calculer. Furtif, discret comme une machine à laver "Classe A" (éco) ce jeune con faisait un bras d'honneur à tout ce qui se trainait dans un bruit de castrat assumé.
 
Nom de Dieu ! Mais qui étais je donc devenu pour me la jouer djeun's au point d'oublier ma colonne vertébrale coincée, ma hanche bloquée et mes biceps atrophiés ? L'espace d'une révision je jouissais sans vergogne de la légèreté de cet Elfe démoniaque. Allais-je renier les courbes pleines et la pelle à tarte ? Me convertir aux séances d'acupuncture de la pluie domptée et me résigner à la gorge définitivement enrouée des bobbers purs et durs ?
 
Mais la révision arriva. Trop tôt. Le buzz du réveil et la lumière éclatante ! Je posais de nouveau mon cul sur cette selle moelleuse qui épousait délicatement et depuis toujours mon anguleux séan.
Si la lumière jaillit, le son -que dis-je, la mélodie- retentit ! Fanfare, cuivres et grosses caisses, en avant la musique ! Je me repaissais de nouveau de ce gros réservoir rassurant comme le sein maternel.
Certes l'anticipation re-devenait vitale. Bien sûr les pieds étaient loin devant et chaque virage une négociation serrée...
 
Gros réservoir, gros boudins glissants et confort de pullman. Le pied !
 
Mais je savais maintenant. Je savais apprécier ce tonnerre feutré d'autant plus qu'après cette putaing de révision j'allais de nouveau goûter à ce bonbon acidulé.
Je savais que j'allais pouvoir m'ennivrer à l'envi au Jack rugueux ou à la bière blonde et ronde au gré de mon plaisir...
 
Parce que je ne serais jamais trop vieux pour ces conneries...
 
Je vous aime.

 

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