Le Cul Tanné de Jean Paul
Nous sommes parti de Sankt Jacob im Rosental ( Autriche ) à 5h50. 1er arrêt pour ravitailler dans une station service en Slovénie, on se sert on va payer, bug! les ordis de la station ne fonctionnent pas, affolement dans la station, 10 personnes attendent pour payer. 5mns d'attente puis 10, puis 15, l'impatience monte il nous reste que 1400 kms à faire!
Je veux
payer avec un billet de 20 euros et me casser mais le pompiste ne l'entend pas comme cela. On fait des gestes et le ton monte jusqu'à qu'il me lance un " POLITZAÏ POLITZAÏ".... On se calme et il finit par accepter les paiements en espèces de tous les clients présents. Ouf on est enfin repartis !!!
2ème arrêt dans une station en Italie, on fait le plein on boit un café et la rotule de tringle de levier de vitesses du road king de jean phi est cassée. Réparation à la Mac Gyver, bravo jean phi!! A la station on croise bon nombre de ritals qui rentrent également de la concentre (photo ci-dessous). On repart une heure après et là on ouvre fort jusqu'à Milan où un rideau de pluie s'abat sur nous, on roule à 80 pendant une bonne heure dans les embouteillages italiens.
J'avais connu ça lors de Ma Première sortie avec les Droley's en revenant de Barcelone.
Trempés comme des soupes jusqu'au slip, on revoit enfin le ciel bleu vers Turin et on ouvre à nouveau pour sécher, on mange vite fait un sandwich vers 14h, encore en Italie on croise un groupe de motard de l'Hérault en BMW. Ils sont admiratifs, ils nous prennent pour des fous quand on leur raconte d'où l'on vient et où l'on va, surtout avec nos casques et nos lunettes Harley de Bikers dingos !! |
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Vers 15 h, on passe le Fréjus, ça y est on est en France là! Au péage on se perd avec jean phi, je pense qu'il est devant donc je roule à 160km/h pour le rattraper, je le rattrape pas!. Je comprend pas, je m'arrête donc au péage de l'Isle d'Abeau et le vois arriver 10mns plus tard, en fait j'étais devant ! Bref on se retrouve et on décide de continuer notre périple. Il est 17h, on a fait 1000kms. Voila les monts du Forez, pluie vent grêle éclair, l'enfer durant presque une heure, puis un double arc en ciel signe du très haut qui nous encourage. On sort de ce merdier assez épuisé mais on aperçoit au loin les monts du massif central dégagés rien ne pourra plus nous arrêter, la quête du graal est en vue. dernière pose et ravitaillement à MANZAT.
il est 20h, red bull et hot dog on est motivé, rien ne nous arrêtera !
Le Cul Tanné de Jean Phi
(note de Julius : ça ressemble beaucoup, normal !)
C'est à la suite d'une semaine passée au paradis du biker, (comme ils disent là-bas le FAKEER SEE) que nous décidons de rentrer dans notre cher pays de Cromagnon. Mon ami Jean Paul et moi même décidons de quitter les lieux à 6h00 du matin, et si le temps le permet, je dit bien, "si le temps le permet", c'est à dire pas de pluie, pas de neige, pas de brouillard, et bien évidement pas de panne, enfin une météo qui nous permettrait de faire éventuellement 1515 km dans la journée (n'importe quoi)...
En ce qui me concerne peut être aussi une occasion de me rassasier de cette envie de vouloir bouffer du km en permanence. Maintenant fini le blabla ,si l'on veux arriver, il faut partir. Donc départ 6h00 de Mulbach (prés de Fafeer see) direction la frontière Slovène qui se trouve à une dizaine de km, puis Ljubljana, et c'est quelque km avant cette capitale que nous faisons notre premier arrêt pour faire le plein et boire un café. Apres 3 mn le plein effectue, le passage en caisse, et c'est reparti. Mais non pas si vite, Jean Paul me prévient d'un problème à la caisse et une dizaine de personnes attendent. Alors on attend, 45 mn tard on décide de poser l'appoint sur le comptoir et de dégager. Pas question, nous menace le blaireau derrière sa caisse qui veux appeler la police, tant que le problème n'est pas résolu. Le ton monte, on envisage même de lui casser la gueule à ce c.. . Enfin presque car il à les bras de Bastareaud et l'humour d'un ex-dictateur russe.
Apres avoir perdu presque une précieuse heure, on repart pour traverser cette Slovenie, et sortir de là par Trieste pour rejoindre l'Italie qui nous sera plus familière. Le temps est super, la température idéale, et c'est derrière mon Frère de route à une vitesse soutenue que faisons 250km de plus. Deuxième plein entre Venise et Padou, et là au moment du départ mon sélecteur ne répond pas à ma demande, la biellette qui fait la jonction entre le sélecteur et la boite est maintenue pas une olive qui à rendue l'âme. On est dimanche ,les concéssions HD sont fermées, reste l'assistance, mais je décide de me pencher sur le problème. A mon avis un serflex, du fil de fer, et une grosse part de chance devraient faire l'affaire. JP revient avec une poignée de ferraille et nous repartons apres 1h30 d'arrêt supplémentaire. |
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C'est entre Brescia et Milan que nous faisons le troisième plein et décidons de bacher, car devant nous se profile un mur que nous allons devoir affronter. Effectivement 10 mn plus tard la pluie qui nous laisse rouler à 110 jusqu'à l'entrée de Milan, mais là, la traversée de la capitale de l'empire romain d'Occident fut une catastrophe, une pluie diluvienne s'abat sur nous et nos montures. C'est les sabots dans 5 cm d'eau et à 40 à l'heure que nous sortons de ce marécage, l'espoir d'accomplir notre projet s'amenuise au fil des km. Pas grave, le projet n'est pas vital, le plus important est d'en sortir ensemble et entier. Chose faite, une centaine de km plus loin nous retrouvons une route sèche "quel bonheur". J'ouvre la route, ma réparation de fortune à l'air de tenir, nous sommes à Turin, reste la rampe du Fréjus, le tunnel, et le retour en pays gaulois.
15H35 c'est l'heure ou nous franchissons le tunnel du Fréjus, Jean Paul prend la file la plus à droite, et moi la plus à gauche, celle qui va tomber en panne juste à mon passage et va m'obliger à reculer pour changer de file (encore 10 mn dans le fion, qui commence à se tanner). C'est là que je vois partir mon compagnon comme une balle, persuadé que je suis devant et qui va chercher à me rattraper. Pas grave, on est juste à mi-chemin, je vais mettre la poignée un peu plus en coin et ça devrait le faire. C'est à l'entrée de la capitale des Gaules, juste apres le péage que je retrouve mon Frère de route, calé sur le bord de la route en train d'iphoner. Il est 18h45, Jean Paul me dit : On va le leur faire leur bordel ! Un petit calcul vite fait, si tout va bien à 23h00 on sera à notre capitale périgourdine. Feu on y va, et là je pense au gonze qui ma vendu mes bottes et qui m'avait assuré à l'époque qu'elles étaient parfaitement étanches, je confirme, il avait raison, car la flotte rentre et ne ressort jamais. Je pense aussi à nos quatre autres frangins de route, qui, pour diverses raisons n'ont pas pu faire ce run (les deux Fifi, Micha, Eric). Ils nous ont bien manqués, bises à eux. Je suis toujours devant, ma réparation à la Mc Gyver à l'air de résister aux vibrations du V Twin. Nous passons St Etienne et, 30 km plus loin de nouveau un mur de flotte, jusqu'à Thiers à 90 à l'heure voire moins. Vingt km apres Clermont dernier plein, il est 21h00, personne sur l'autoroute, et la on s'offre la fantaisie de rouler tous les deux de front, 23h00 arrivé à notre point d'attache le "7" à St Laurent sur manoir. C'est avec une grande joie, et une certaine fierté, que nous faisons immortaliser notre arrivée devant nos QUEEN OF THE ROAD. Une bise et nous partons chacun de notre coté, finir les 30 km qui manque, la tête pleine de souvenirs, et sur les 30 derniers, on comprend vraiment le sens du terme "cul tanné" (essayez vous verrez!!!)
